Jeu de dames, pas d’échec pour Xavier
- Loïc
- 14 avr.
- 4 min de lecture
Il y a plusieurs semaines, quelques années après avoir quitté le Watducks avec un titre européen au palmarès, on apprenait le retour de Xavier De Greve dans son club d’origine pour prendre en main l’équipe dames. Ancien joueur, coach des dames puis des messieurs, “Coch” retrouve la Drève d’Argenteuil avec l’envie de relancer un nouveau cycle. On a pris le temps d’en discuter avec lui pour revenir sur les raisons de son retour et son enthousiasme pour le projet.

Le nom de Xavier De Greve résonne depuis longtemps dans les allées du Waterloo Ducks. Mais c’est surtout son surnom, “Coch”, qui fait véritablement écho au sein du club. Formé à la maison, ancien joueur, il a aussi fait ses premiers pas de coach avec les dames du Wat il y a une quinzaine d’années. Par la suite, c’est à la tête des messieurs qu’il a marqué de son empreinte, en les dirigeant pendant plusieurs saisons jusqu’à décrocher un titre européen. Après quelques années de migration loin des canards, il signe aujourd’hui son retour là où tout a commencé, avec un nouveau défi : prendre les commandes de l’équipe dames. Une mission qu’il aborde avec ambition, entre attachement profond au club et volonté de construire un nouveau chapitre.
“Je suis ravi de revenir dans mon club d'origine. Que ce soit d'une façon ou d'une autre, ici, il y a un superbe challenge sportif avec l’équipe dame. Mais je suis vraiment ravi de revenir parce que j'ai tout vécu ici, tout fait dans ce club, j'ai tout appris aussi et tous mes amis et ma famille y sont. Donc, je suis ravi de revenir là-bas où tout à commencé”.
Depuis son départ du Watducks, Xavier De Greve n’a pas ralenti. Il est passé par l’Orée, puis le Racing, avec à chaque fois des projets différents, des profils de joueurs variés, et des situations parfois opposées; entre saisons de playoffs et contextes de maintien. Il a aussi intégré le staff de l’équipe nationale masculine française, ajoutant une corde internationale à son arc déjà bien fourni.
“J’ai eu la chance de coacher des équipes complètement différentes, avec des caractères différents, dans des situations différentes. Des années où tu joues le top, d’autres où tu te bats pour rester en D1. Psychologiquement, mentalement, mais aussi tactiquement, j’ai énormément appris. Et dans tous ces clubs, j’ai aussi intégré pas mal de jeunes, c’est un truc qui m’a toujours tenu à cœur.”
C’est justement l’un des points forts de son profil : la capacité à faire émerger une nouvelle génération tout en gardant un cadre de performance. Et ça tombe bien : les Watducks dames sont en plein dans cette dynamique, avec une école des jeunes prolifique et des joueuses ambitieuses prêtes à franchir un cap.
“Le challenge maintenant, c’est de donner un maximum de temps de jeu aux jeunes, de les faire progresser et de les accompagner pour qu’elles restent dans la filière BeGold, qu’elles continuent à performer à haut niveau. L’idée, c’est de s’inscrire dans la continuité du boulot d’Arnaud, qui a fait un super taf, et de stabiliser cette équipe dans le top 4. C’est un peu ce que j’avais fait chez les gars il y a quelques années, et c’est ce que j’adore dans ce club : il y a toujours eu des générations solides qui en sortaient.”
S’il avait déjà coaché les dames du club il y a une quinzaine d’années, le hockey féminin a, lui aussi, bien changé. Et c’est justement ce qui l’attire aujourd’hui.
“C’était pas du tout le même sport à l’époque. Franchement, maintenant, je trouve que le hockey féminin a vachement progressé, c’est beaucoup plus rapide, plus technique, plus structuré. Et c’est ce qui me motive. J’avais envie de me réinvestir à 100 % dans cet univers-là.”
Même s’il ne prendra officiellement ses fonctions qu’à la fin de la saison, Xavier a déjà commencé à prendre ses marques. Sans perturber la dynamique actuelle, il a entamé les premiers échanges avec certaines joueuses.
“Je ne veux pas interférer avec ce que fait Arnaud, il y a un objectif à aller chercher avec cette fin de saison. Mais j’ai déjà eu des réunions individuelles, par téléphone ou en visio. Petit à petit, le contact se crée, les filles savent que je serai là la saison prochaine, moi je sais que je vais les coacher, donc on commence un petit peu à faire un peu plus connaissance que les années précédentes où je passais simplement en touriste”.
Pour encadrer ce nouveau groupe, les noms de celles et ceux qui l’accompagneront ne sont pas encore connus. En attendant, le Wat s’active en coulisses pour trouver les profils les plus adaptés à cette nouvelle étape. Mais comme le rappelait Coch, la priorité, pour l’instant, est de ne pas perturber l’équilibre du groupe. Il s’agit avant tout de permettre à Arnaud et à ses joueuses de boucler ce chapitre avec panache : viser les playoffs, et peut-être, s’offrir une dernière parenthèse de rêve avant de tourner définitivement la page.
Derrière ce retour, il y a bien plus qu’un simple come-back. C’est un coach qui revient là où tout a commencé pour lui, avec l’envie de faire les choses bien, mais surtout de les faire évoluer. Il pose les bases d’un projet solide, aligné avec l’ADN du club : former, faire grandir et performer. Il ne débarque pas avec un grand coup de balais, mais avec un regard neuf sur un environnement qu’il connaît par cœur. Il salue le travail effectué ces dernières saisons par Arnaud Massaert et voit dans cette progression constante une base solide sur laquelle il compte s’appuyer.
Welcome Home Coch!
Le jeu du tac au tac avec CochOn a terminé notre échange avec un petit jeu de réponses rapides. Une question, deux options. ● Messieurs ou dames ?➤ Messieurs… pour l’instant. C’est pas facile ça. ● Victoire 6-5 ou victoire 1-0 ?➤ 1-0. ● Prépa physique ou analyse vidéo ?➤ Vidéo. ● Champion EHL ou champion de Belgique ?➤ EHL. ● Coacher ou jouer ?➤ Coacher. ● Attaquer ou défendre ?➤ Défendre. ● Phase de PC ou PC direct ?➤ Direct. ● Lauriane Stappaerts ou Estelle De Grève ?➤ (rire)(salaud) Estelle. |
Commentaires