L'ANALYSE : Waterloo Ducks – Orée, jeu géométrique contre transitions efficaces
- Loïc
- 24 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 mars
Pour le retour du championnat à domicile, le Waterloo Ducks avait mis les petits plats dans les grands. Tribune bien garnie, ambiance au rendez-vous, et surtout un début de match convaincant sur le plan du jeu. Pourtant, malgré une première mi-temps appliquée et des séquences de construction dignes d’un tableau blanc, les Brabançons n’ont pas su gérer leur avance. Manquant de réalisme offensif et de solidité défensive dans les moments clés, ils se font rejoindre puis dépasser par une équipe de l’Orée aussi clinique que patiente.
Cette rencontre a mis en lumière deux styles bien distincts : d’un côté, un Waterloo Ducks méthodique et géométrique, fidèle aux principes de Jean Willems et Emily Calderon ; de l’autre, une Orée portée par une verticalité diagonale et une efficacité redoutable en contre et sur PC, bien incarnée par leur coach Facundo Callioni.

Le Watducks, une équipe au style géométrique assumé
Le Wat impose d’emblée son style. On retrouve ce jeu très horizontal en première phase, où Max et Tomy s’échangent la balle patiemment à l’arrière pour mieux attirer la pression. Une fois le bon timing trouvé, les ballons partent vers les latéraux, souvent lancés plein axe ou le long de la ligne.
Dans certaines séquences, Tomy monte d’un cran, casse la ligne et prend son duel pour s’engouffrer dans le couloir. Deux options suivent généralement : soit on prolonge le jeu jusqu’au bord de la ligne de touche, soit on inverse le jeu avec un nouveau renversement horizontal afin d’attaquer la baseline opposée.




Le but est clair : recevoir haut, fixer, puis centrer dans le cercle. L’objectif est soit de créer une situation de tir, comme sur le but de Guillaume Van Marcke, soit d’aller chercher un penalty corner. Cette séquence illustre bien la manière dont le Wat veut construire : un hockey pensé, ordonné, basé sur des circuits bien définis.

L’Orée, entre transition rapide et lecture diagonale
En face, l’Orée ne cherche pas à imiter la possession waterlootoise. L’équipe privilégie un jeu plus direct, en s’appuyant sur ses milieux pour organiser la progression. Contrairement au Wat, qui cherche souvent à s’installer en hauteur avant de centrer, les Bruxellois étirent la défense adverse avec des appels vers l’extérieur pour mieux injecter dans le cercle.
Le jeu est plus en diagonale, plus instinctif, mais tout aussi réfléchi. On voit moins de longues possessions et davantage de tentatives pour déséquilibrer rapidement l’adversaire et trouver l’ouverture. Cette philosophie a fini par porter ses fruits, notamment en seconde mi-temps.


Le tournant tactique : un pressing haut et des PC décisifs
Pour répondre au plan du Watducks, l’Orée décide d’ajuster son bloc : une montée plus haute pour empêcher la relance waterlootoise de s’installer. Un choix tactique payant : le Wat se retrouve moins à l’aise, commet plus d’erreurs techniques et perd de la fluidité dans ses sorties de balle.


À chaque fois que Waterloo parvient à dérouler son schéma de relance, le danger est immédiat. Mais l’Orée, bien en place, limite ces situations et en profite pour inverser la dynamique.
Le moment clé du match arrive en fin de troisième quart-temps. Le Wat obtient un PC mais ne le convertit pas. Derrière, l’Orée lance une contre-attaque express, bien exécutée, qui relance complètement la rencontre.


Conséquences au classement : tout bénéf’ pour le Léo et l’Herakles
Ce match nul à domicile est une vraie mauvaise opération pour le Watducks. Non seulement les Brabançons laissent filer des points qu’ils semblaient maîtriser, mais ils glissent à la sixième place, dépassés par l’Herakles.
Le Léo, de son côté, réalise une excellente affaire. En s’imposant face au Dragons, les Ucclois réduisent l’écart avec Waterloo et rentrent dans le top 4. Une dynamique positive qui relance complètement la course au play-off.
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