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Photo du rédacteurFred

La presse internationale le désigne meilleur joueur du monde

Dernière mise à jour : 23 oct. 2024

C’est un belge, et il mérite bien un peu de notre attention. Condition physique, technique, vision du jeu, sens du collectif, et gentlemen portant le fairplay comme une valeur essentielle, il résume à lui tout seul, ce que le hockey représente de plus beau.


D'accord, cela fait beaucoup pour un seul homme. l’accroche du titre pourrait laisser penser à du teasing publicitaire. Mais si c’était vrai, ne faudrait-il pas prendre le temps de s’y arrêter ? Parce qu’en réalité tout ce qui est écrit plus haut est vrai. Mais notre monde où tout va de plus en plus vite, oublie parfois de prendre le temps de se poser et de regarder derrière. Apprendre du passé pour avancer. Le hockey belge a tellement grandi ces dernières années, que bon nombre de joueurs et joueuses actuelles ne connaissent pas ou peu l’histoire de leur sport. 

Aie, le mot est lâché, histoire. Mais l'histoire ne rime pas toujours avec ennuyeux, d’ailleurs cela ne rime pas. Non, ici le mot histoire est plutôt utilisé dans un double sens lié au passé et au contenu d’un récit qui en vaut la peine. 


4 participations au Jeux Olympiques, 1 stick d’or, 10 titres de champions de Belgique, 3 finales de la coupe d’europe des clubs champions et 190 sélections en équipe nationale.

Dans l'histoire du hockey belge, peu de noms résonnent avec autant de respect et d'admiration que celui de Guy Miserque. Considéré comme le meilleur joueur belge du 20e siècle, il a marqué le hockey sur gazon par son talent exceptionnel, mais aussi par une qualité rare, qui a souvent manqué aux plus grands champions : le fair-play. Au-delà de ses performances sur le terrain, Miserque était une véritable icône d'élégance, un modèle pour ses coéquipiers, ses adversaires et les générations futures.


Un talent pur doublé d'une élégance inégalée

Né en 1945 à Froidchapelle, Guy Miserque a débuté le hockey très jeune au Parc Woluwe avant de rejoindre Uccle Sport, où il a écrit certaines des plus belles pages du hockey belge. Durant sa carrière, il a remporté dix titres de champion de Belgique avec Uccle Sport, participé à quatre Jeux Olympiques (Tokyo 1964, Mexico 1968, Munich 1972, et Montréal 1976), et accumulé 190 sélections en équipe nationale. Mais ce qui frappait le plus chez lui, au-delà de ses performances sur le terrain, c'était cette élégance naturelle avec laquelle il jouait. Ce qui a poussé la presse internationale à le désigner meilleur joueur du monde après les Jeux de 1976 à Montréal.


Miserque n'était pas seulement un joueur technique et talentueux, mais aussi quelqu'un qui incarnait la beauté du jeu. Ses gestes étaient précis, calculés, mais toujours empreints de ce que les amateurs de hockey appellent « le beau jeu ». On le disait souvent capable de transformer une action simple en un mouvement gracieux, comme si chaque passe, chaque dribble, était destiné à sublimer le sport.


Le fair-play comme philosophie 

Plus qu'un simple joueur, Guy Miserque a également été un ambassadeur du fair-play tout au long de sa carrière. À une époque où le hockey commençait à devenir plus compétitif et où la pression augmentait à chaque match, Miserque est resté fidèle à des valeurs profondément ancrées en lui : respect de l’adversaire, objectivité, et calme. Ses coéquipiers et ses adversaires racontent à l'unisson à quel point il était un joueur irréprochable. Cette attitude inspirante a fait de lui un modèle de comportement sportif, tant pour ses pairs que pour les jeunes générations. Loin des excès et des tensions qui pouvaient entourer certaines compétitions, Guy Miserque voyait le hockey avant tout comme un jeu d’équipe, où le respect de l’adversaire et de ses partenaires était tout aussi important que la victoire.


Une carrière marquée par des exploits et une attitude exemplaire

La carrière de Guy Miserque est riche de moments forts, tant au niveau des clubs qu'en sélection nationale. Avec Uccle Sport, il a atteint trois finales de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1976, 1977 et 1984, une prouesse pour un club belge. Ses exploits sur la scène internationale sont tout aussi impressionnants. S’il n’a jamais remporté de médaille olympique, il a participé à la montée en puissance de la Belgique sur la scène mondiale du hockey.

Mais pour ceux qui ont eu la chance de jouer avec lui ou contre lui, l'homme était aussi important que le joueur. Marc Legros, ancien coéquipier, confie souvent que Guy Miserque « était comme un frère », soulignant non seulement ses qualités sportives, mais aussi sa gentillesse et son esprit de camaraderie. Sur le terrain, tout comme en dehors, Miserque était un homme d’une grande humilité, toujours prêt à partager son expérience et à encourager les plus jeunes.


L'héritage d'une icône

Décédé en 2020 à l’âge de 74 ans, Guy Miserque laisse derrière lui un héritage riche et profond. Au-delà de ses titres et de ses participations olympiques, il a marqué le hockey belge par son esprit, son sens aigu du jeu collectif et surtout, sa capacité à rester fidèle à ses valeurs.


Il devrait aujourd’hui encore être un modèle pour les jeunes générations. Son décès a suscité une vague d'émotions dans le monde du hockey, et ses clubs de cœur, Parc Woluwe et Uccle Sport, ont prévu de lui rendre hommage de manière pérenne.

Guy Miserque restera à jamais un symbole de l’élégance et du fair-play dans le hockey belge. En plus d'être un joueur d'exception, il a montré que l’on pouvait être compétitif tout en restant profondément respectueux, à la fois des règles et de l’esprit du jeu. À une époque où le sport est parfois envahi par des comportements individualistes et des tensions inutiles, son parcours et ses valeurs rappellent qu’il est possible d'exceller tout en incarnant l’éthique sportive.

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