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Le hockey, un sésame pour faire ses études aux USA

Dernière mise à jour : 16 déc. 2024

Il n’y a pas qu’en Belgique que le hockey a le vent en poupe. Au pays de Donald aussi, notre beau sport commence à tutoyer les grands poncifs et en particulier chez les dames dans les universités. Mais qu’est-ce qui dope à ce point les terrains mouillés américains, et pourquoi Nike se lance-t-il dans l’aventure ?

Avant de parler de hockey américain, il faut faire un point sur le fonctionnement des universités là-bas. Contrairement à la Belgique, les universités doivent essentiellement compter sur leurs propres ressources pour financer les activités et les infrastructures. Les équipes de sport performantes, visibles lors des compétitions télévisées et suivies par des milliers de fans, sont un levier crucial pour attirer de nouveaux étudiants, augmenter la notoriété de l’université et renforcer les dons des anciens élèves. Les jeunes Américains, souvent passionnés de sport, sont fortement influencés par la réputation sportive des universités, c’est pourquoi celles-ci investissent considérablement pour développer des programmes d’élite attirant les meilleurs talents. Ce modèle participe à la culture américaine où sport et éducation sont intimement liés, faisant des campus des foyers de compétitivité et de fierté communautaire.

Le hockey, bien qu’il soit moins populaire que d’autres sports aux USA, connaît une croissance notable. Dans ce contexte, en particulier dans les universités américaines, où l’inclusivité dans le sport est une valeur essentielle, le caractère égalitaire entre hommes et femmes en fait un sport très prisé. Il est de plus en plus diffusé sur les chaînes sportives comme ESPN, ce qui participe d’autant plus à son succès. De plus, la notoriété de la famille royale anglaise, de par le mariage et l’immigration du prince Harry avec une jeune Américaine, et le fait que Kate Middleton soit une ancienne joueuse de hockey, a également apporté sa pierre à l’édifice hockey au pays du baseball.


La croissance et l’image du hockey sont telles qu’une marque majeure comme Nike s’est lancée dans l’aventure en investissant dans le hockey à haut niveau. Cela fait plusieurs années que Nike axe son marketing sur les valeurs d’inclusion, par l’intermédiaire de personnalités comme Colin Kaepernick, joueur de football américain (NFL) et figure du mouvement « Black Lives Matter ». Les valeurs d’inclusion et d’égalité du hockey correspondant à leur philosophie, Nike déroule sa machine marketing : création de la division « Nike Field Hockey », développement de chaussures, toute première gamme de sticks et sponsoring officiel de la FIH (Fédération Internationale de Hockey).


En quoi est-ce une opportunité pour les hockeyeurs et surtout les hockeyeuses belges ?Comme dit plus haut, le système américain s’axe sur les performances et les équipes d’élite. Et on ne peut pas dire que, pour le moment, l’équipe USA domine le hockey mondial, a contrario de nos Red Panthers. Ces excellentes performances de nos équipes nationales placent les Belges sur la carte des athlètes à recruter pour améliorer le niveau des équipes. Pour un ou une jeune désireux·se de faire une partie de ses études supérieures dans une université aux États-Unis, en fonction de son niveau, son dossier serait en excellente position pour prétendre à une bourse.


Plusieurs organisations se chargent aujourd’hui de mettre en lien l’étudiant·e et son dossier avec les universités américaines potentiellement intéressées par le recrutement d’un talent. Scholarbook, par exemple, est une société allemande qui s’est spécialisée dans l’accompagnement et la recherche de bourses pour les jeunes athlètes européens aux USA. En faisant une recherche sur les profils hockey, on y découvrira les témoignages de plusieurs jeunes ayant vécu cette expérience américaine.

Nous avons rencontré le papa d’une jeune joueuse qui a eu l’occasion de partir là-bas faire une partie de ses études. Celui-ci témoigne qu’effectivement, pour un budget total de plus ou moins 3.000 euros (en fonction du profil), ce type de société prend en charge les démarches administratives, la gestion du visa, la prise de contact avec les universités intéressées, l’accompagnement dans le choix, la négociation de la bourse, etc. Les bourses dans les universités étant généralement très complètes, le budget en reste là. La pratique du sport de très haut niveau étant totalement intégrée sur les campus américains, ce système permet de combiner de manière équilibrée l’apprentissage parfait d’une langue, la pratique quotidienne de très haut niveau dans une infrastructure pro, et des études de niveau universitaire dépendant du choix du jeune.


Scholarbook n’est pas la seule à proposer ce genre de service ; la société Athletics Partner fait le même type de travail, et le hockey sur gazon (mais aussi le tennis) fait partie des sports pour lesquels ils recherchent des bourses. Il y a aussi Athletes USA et United Sports USA qui offrent ce type de service, plus spécifiquement dans le hockey.


Certains de nos jeunes pratiquent ce sport depuis leurs quatre ou cinq ans. À raison de trois entraînements par semaine et d’un match le week-end, ce sont des centaines, parfois des milliers d’heures passées dans les clubs et sur les terrains. Tous n’auront pas forcément une des places très prisées d’une équipe de division DH, et peut-être n’en ont-ils et elles pas envie. Mais cet investissement en temps peut aujourd’hui aussi leur ouvrir les portes d’une université étrangère et leur donner accès à une connaissance qu’ils et elles pourront valoriser une fois de retour en Belgique. Et même s’ils ne sont pas pris dans les Red Lions ou les Red Panthers, le hockey leur aura offert l’accès à une expérience internationale.

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