Ce club de cœur nivellois accueille une nouvelle équipe dirigeante qui entend poursuivre la dynamique initiée depuis près de 25 ans, dans la lignée de ses prédécesseurs. Avec la volonté de perpétuer cette croissance continue et d’amener le club vers de nouveaux sommets, ces passionnés prennent le relais avec ambition. Gros plan sur ces drôles d’oiseaux qui nichent au milieu du splendide parc de la Dodaine en Brabant wallon.

Il fait partie des plus anciens clubs de Belgique. Fondé en 1936, ses joueurs fondateurs lui attribuent son nom dandinesque en référence à une mascotte reçue en cadeau pour la fondation du club. Ce n’est qu’en 1971 que le club rejoindra son terrain actuel dans le cadre extraordinaire du parc de la Dodaine et que sera inaugurée la célèbre « roulotte », qui lui servira de chalet et accueillera pendant plusieurs décennies des fêtes pour le moins mémorables. Car s’il y a bien une chose pour laquelle le Pingouin est connu, ce sont ses après-matchs et fêtes d’une convivialité et d’une chaleur dont on ressort rarement intact.
Son caractère festif n’occulte en rien les performances sur le terrain, puisque dès le milieu des années 1980, le Pingouin évolue dans la plus haute division du hockey en Belgique, en outdoor ET en indoor, avec des noms que l’on peut encore croiser en équipe vétéran comme Patrick Raes ou Dom Dandoy. Mais il faudra attendre la seconde moitié des années 1990 pour voir émerger la première équipe qui disputera la finale de la Coupe de Belgique.

Le club a triplé de volume et possède un large « vivier » de jeunes, parmi lesquels un certain « Zoulou » Brulé, sur lequel construire son avenir. Ces jeunes commencent à aligner les titres et certains sont repérés pour aller jouer en équipe nationale U18. Le même Zoulou, auréolé de multiples titres, prendra la tête de l’école des jeunes… un prêté pour un rendu, voilà bien le témoignage de l’esprit du club. Les années 2000 voient une montée en puissance, et le club blanc et noir prend un réel envol : plusieurs titres de « club de l’année », plusieurs Coupes de Belgique, création d’une équipe « Hockey Together », construction d’un second terrain synthétique et, finalement, construction d’un tout nouveau clubhouse.
Que ce soit par l’esprit, les initiatives ou les titres, le Pingouin est un club emblématique du hockey belge, et comme le disent encore beaucoup d’anciens : « On ne quitte jamais le Pingouin, le joueur bouge, mais son cœur reste au club ! » Il a régulièrement alimenté l’équipe nationale de joueurs formés sur sa banquise, le dernier étant Nelson Onana, évoluant aujourd’hui sous les couleurs du Léo et des Red Lions, mais formé jusqu’en 2019 au Royal Pingouin Hockey Club de Nivelles.
En équilibre sur deux piliers : sportif et familial
Depuis 2024, le Pingouin a une toute nouvelle équipe dirigeante emmenée par Louis Tichoux, et celle-ci compte bien prolonger, magnifier et amplifier les efforts qui ont été fournis par et pour le club durant toutes ces années. Le club compte aujourd’hui plus de 1 200 membres, ce qui en fait un des 10 ou 11 plus gros clubs du pays. Il affiche une parité entre joueurs juniors et joueurs seniors, ainsi qu’une présence de la plupart des classes d’âge dans les divisions DH ou Nationale 1, chez les messieurs comme chez les dames. C’est bien un club de cœur dans lequel on se sent bien. L’esprit familial veut et doit être maintenu, et c’est une priorité. L’engagement de ses membres en est la preuve par la quantité de bénévoles qui s’investissent et par le nombre de jeunes jobbistes du club qui travaillent tous les week-ends, et en semaine, derrière le bar.

Mais c’est bien sûr du côté sportif que le club met l’accent. Cette année est marquée par les début en tant que responsable sportive d’une « enfant du pays » en la personne d’Anouk Raes pour prendre les rênes des pensionnaires du parc de la Dodaine. Élevée au grain dans les rangs de l’équipe une du Pingouin, Anouk s’est imposée comme capitaine des Red Panthers et a emmené son équipe vers les JO de Londres en 2012. Elle est ensuite devenue coach de l’équipe dames du club nivellois.

La nouvelle coordinatrice sportive voit l’avenir du club sous deux logiques. La première, donner une vraie place aux équipes féminines aux côtés des équipes masculines. Dans trop de clubs encore, et malgré les succès qu’elles engrangent, les joueuses des équipes féminines n’ont pas les mêmes éloges, les mêmes mérites et les mêmes soutiens que les équipes masculines, et elle désire être particulièrement attentive à cela. La seconde, la professionnalisation de l’encadrement. Ce mot fait encore peur dans le hockey, actuellement semi-amateur, pourtant il faut donner du grain à moudre aux joueurs et joueuses qui ont faim. La plupart des équipes d’âge du Pingouin évoluent entre le bas de la DH et le haut de la division 1, ces jeunes ont faim de succès et de victoires, et il est dommage d’en voir certains quitter le club pour aller chercher plus de niveau ailleurs. La volonté est de construire le club sur ses jeunes, de ne pas « débaucher » des talents venant de l’extérieur, et d’assurer à ces poussins désireux d’évoluer au plus haut niveau un avenir et une croissance dans un environnement rassurant au sein du Pingouin.




Mais il n’y a pas que le caractère sportif qui est important pour Anouk, et comme elle le dit : « Nous ne voulons pas seulement former de grands sportifs, mais aussi de belles personnes ! ». C’est pourquoi une attention particulière sera accordée à l’éthique et au fair-play sur et en dehors du terrain, tant pour les jeunes que pour les encadrants et parents. Et cela commence le 8 février par une journée Fair-Play encadrée par l’équipe de la LFH, qui organisera des sessions de sensibilisation à destination des parents tout au long de la journée.
Garder un joyau dans son écrin
En dehors du sportif, la volonté de Louis et de l’équipe qui l’entoure est de proposer une infrastructure en adéquation avec les résultats du club. Si les jeunes et moins jeunes se donnent à fond pour faire briller les couleurs du Pngouin, et que celui-ci s’est doté d’un nouveau bâtiment pour accueillir comme il se doit les joueurs et visiteurs, la qualité des terrains doit suivre pour répondre aux ambitions de tous. Il est donc prévu d’habiller les terrains d’une nouvelle parure et d’être, au sein du parc, à côté du rugby, du football, de l’athlétisme, du tennis, de la piscine, de la gymnastique et du club nautique, ce fleuron du sport wallon qui porte haut ses couleurs.
Cela a commencé avec l’indoor cette année. Le Pingouin accueillait un double chapiteau abritant deux terrains, et un espace central convivial, propice à conserver en cette période d’hiver la chaleur et l’ambiance que l’on connaît au club. Le président a pour objectif qu’à tous les niveaux – événements, sportif et infrastructure outdoor – le club soit au même niveau que ce qui a été accompli cette année avec l’indoor. Et pour la salle la saison prochaine, pourquoi ne pas voir encore plus loin ?
Le Pingouin se porte bien, chez les jeunes comme chez les seniors, et c’est ce qui le caractérise. Une fois qu’on a découvert cet oiseau rare niché dans son écrin de verdure, il sera difficile de l’oublier tant la chaleur de ses membres vous colle au corps et au cœur. Nous souhaitons à cet empereur du Brabant wallon une belle marche et de continuer à déployer ses ailes comme il sait si bien le faire !
Yorumlar