Les Indoor Red Panthers ont disputé la Coupe du Monde de hockey indoor 2025 en Croatie avec ambition. Entre moments de grâce et déceptions, retour sur un tournoi intense où les Belges ont montré qu'elles avaient du mordant, mais aussi des points à corriger.

Avant la Coupe du Monde de hockey en salle 2025 à Poreč, les Indoor Red Panthers belges étaient classées 8ème au classement mondial. Ce classement montre que l'équipe belge faisait déjà partie des meilleures nations mondiales en hockey indoor féminin avant le début de la compétition. Une ascension fulgurante pour une équipe qui ne cesse de progresser et de rivaliser avec les meilleures formations du globe.
Cette progression n'est pas le fruit du hasard. Lorsque Maxi Garreta a repris les rênes de l'équipe, les Indoor Red Panthers évoluaient en division B. Grâce à un travail acharné, une mentalité de gagnantes et une cohésion sans faille, elles ont gravi les échelons pour s'imposer parmi l'élite mondiale. La cinquième place obtenue à Poreč n'est pas simplement une conséquence du ranking, mais bien une récompense méritée, forgée par le caractère et la détermination.

Les Indoor Red Panthers arrivaient à Poreč avec des ambitions réalistes mais affirmées. Derrière elles, un staff dévoué et une équipe soudée, prête à en découdre sur la scène internationale. Aux commandes, le coach Maximiliano Garreta, épaulé par son assistant Lucas Vanden Bossche, avait préparé ses joueuses avec intensité. La capitaine Laurine Delforge, véritable moteur du groupe, pouvait compter sur ses coéquipières pour mener une campagne ambitieuse. Justine Mahiat, responsable de l’indoor, et An Van Aken, en tant que manager, veillaient à la logistique tandis que la physiothérapeute Marie Hofman s'assurait que chaque joueuse reste au sommet de sa forme.

L’équipe combinait expérience et jeunesse, avec plusieurs joueuses de 20 ans ou moins prêtes à se faire un nom. La gardienne Viviane Dejonghe (17 ans) représentait l'avenir du hockey belge, tandis que Margaux Coudron (20 ans), Noa de Kerchove (20 ans) et Nahia Balon Perin (19 ans) faisaient preuve d’une belle maturité sur le terrain. Plus aguerries, Romane Bierlaire, Daphné Gose, Marie Ronquetti et Joanne Peeters apportaient leur science du jeu et leur expérience précieuse à l’ensemble. Ophélie Vincent et Fleur Verboven, quant à elles, se sont illustrées par leur explosivité et leur capacité à dynamiser le jeu.
Un début en fanfare, puis la douche froide
L'entrée en matière des Belges fut tonitruante : une victoire écrasante 7-1 contre la Croatie, pays hôte. Ce premier succès, acquis avec maîtrise et un jeu offensif flamboyant, semblait augurer un parcours prometteur. Mais l'euphorie fut de courte durée. Dès le lendemain, la République Tchèque, adversaire bien plus coriace, infligea un sévère 6-2 aux Red Panthers.
Un match où les défaillances défensives belges furent criantes. « On a osé aller vers l'avant, mais on a laissé trop d'espaces à nos adversaires », expliquait le coach Maxi Garreta. Le troisième match contre les États-Unis fut tout aussi frustrant. Malgré une possession en leur faveur, les Belges n'ont pas su convertir leurs occasions, concédant un match nul 1-1, qualifié de "peu inspiré" par plusieurs observateurs.


Malgré ces résultats en dents de scie, la Belgique terminait deuxième du groupe A, synonyme de qualification pour les quarts de finale.
Des quarts de finale pleins d'espoir, puis la chute
Opposées à la Pologne (FIH 10) en quart de finale, les Red Panthers entamèrent le match avec beaucoup d'engagement. Elles ouvrirent le score et semblèrent maîtriser leur sujet. Mais une nouvelle fois, leur manque de rigueur défensive leur coûta cher. La Pologne renversa la situation et s'imposa 2-1, mettant fin aux espoirs belges d'accéder au dernier carré.


Cette défaite fut une terrible désillusion pour l'équipe, qui espérait faire mieux que sa 5ème place lors de l'édition 2023. « On sentait qu'on avait le potentiel, mais on a manqué d'efficacité aux moments-clés », reconnaissait une des cadres de l'équipe.
Une cinquième place arrachée face à la Namibie
Malgré la déception des quarts, les Belges devaient encore disputer un match de classement face à la Namibie pour déterminer qui finirait à la 5ème place. Cette rencontre fut bien mieux gérée par les Red Panthers, qui se sont imposées 6-1.

Marie Ronquetti s'est illustrée avec plusieurs réalisations, notamment sur penalty corner et penalty stroke. Romane Bierlaire et Fleur Verboven ont également apporté leur contribution au score. Cette victoire permet à la Belgique de conclure le tournoi sur une note positive et d'atteindre une place honorable dans le classement final.





Un avenir prometteur mais des ajustements nécessaires
Si le bilan reste mitigé, cette Coupe du Monde indoor a tout de même permis aux Red Panthers de franchir un cap offensif. Leur capacité à marquer plus de buts que par le passé a été soulignée par Maxi Garreta. Mais cette dynamique s'est faite au détriment de la solidité défensive, un équilibre à revoir pour les prochaines compétitions.
L'intégration de jeunes joueuses dans le noyau, combinée à l'expérience des cadres, laisse entrevoir un avenir intéressant. Avec du travail et des ajustements tactiques, les Indoor Red Panthers pourraient bien réaliser leurs ambitions lors des prochaines grandes échéances.
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