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Trois mois, ce n’est plus une trêve, c’est un armistice

Dernière mise à jour : 16 déc. 2024

La première partie de la saison a touché à sa fin ce week-end. On range donc les sticks, gants et chaussures d’outdoor dans l’armoire, ils ne reverront le terrain que dans plus de trois mois… Une trêve qui s’allonge d’année en année pour laisser de la place à l’indoor.

Si la neige n’avait pas jouée les troubles trêve, la saison se serait terminée ce samedi et dimanche célébrant les champions d’automne. Pour certains, on range son sac de hockey dans un coin de la maison, et on n’y touchera plus pendant… trois mois. Effectivement, les prochaines rencontres outdoor n’auront pas lieu avant le premier week-end du mois de mars, soit dans plus d’un quadrimestre. Il y a là largement de quoi perdre ses marques, ses automatismes et son physique. D’autant plus que l’on sort à peine des congés d’automne et ses deux journées off, et plus si des matchs avaient été déplacés, et nous voilà déjà à la fin de la première partie de saison.


Il fût un temps où la première partie de saison durait jusqu’à la mi-décembre et reprenait déjà fin janvier ou début février. Le temps de laisser les jeunes passer les examens de décembre en secondaire et de janvier à l’université, puis il était temps de retrouver le chemin des terrains. La salle était pour ainsi dire inexistante. C’est aussi la raison pour laquelle le hockey était considéré comme un sport « d’hiver ». Bien sûr les remises de matchs entre décembre et mars étaient régulières mais, reconnaissons-le, les terrains gelés ou enneigemés ne sont pas si fréquents que cela en Belgique. Les championnats devaient d’ailleurs absolument se terminer pour le mois de mai, afin de libérer les joueurs de hockey dont la saison d’interclubs de tennis commençait. Les clubs de hockey étaient à cette époque, pour beaucoup, également des clubs de tennis et les jeunes étaient inscrits dans les deux disciplines.


La salle sinon c’est l’attente

Les temps ont changé. Aujourd’hui la première partie de saison est légèrement chaotique. Elle démarre sur les chapeaux de roue, pour se suspendre deux semaines, ou une semaine en fonction du régime linguistique, en novembre. Puis elle reprend pour quelques matchs, trois tout au plus. A ce moment les tentes blanches envahissent les terrains et pour ceux qui le désirent, les semelles « astro » sont troquées contre des semelles blanches et direction la salle.


Si vous êtes bien attentifs et que vous tendez l’oreille dans les bons coins autour du terrain, vous entendrez certainement la phrase « c’est un autre sport ». Car oui, c’est vrai, le hockey en salle à beau être proche du hockey en extérieur, au même titre que le mini-foot, le hockey en salle est effectivement assez différent du hockey outdoor. La balle ne peut pas monter, pas de jeu en 3D, pas de shots, peu d’espace et beaucoup de changements de directions qui mettent les chevilles à rude épreuve. Sans oublier que dans une grande majorité de clubs, la saison de salle va de pair avec un deuxième cotisation qui peut aller de 100 à 300 euros chez les jeunes, et dépasser les 400 euros pour les adultes. Ça ne plaît pas à tout le monde et beaucoup de joueurs préfèrent passer leur tour. Mais si on passe son tour, on peut dire au revoir à notre sport préféré et donc aussi le danger de « perdre son jeu ».


Vers la mi ou la fin mai, les championnats se terminent, laissent place au finales, aux sélections puis aux blocus pour les étudiants. Après les examens vient le temps des tournois, puis celui des stages d’été parfois même à l’étranger. Les entraînements reprennent souvent mi-août pour les équipes de catégorie 1, ce qui fait que la trêve d’été se résume à un mois, parfois moins pour les plus mordus. Ceci veut dire que la trêve d’hiver et ses trois mois et demi sans hockey, outdoor, est bien le plus long moment sans hockey de toute la saison.


Pourtant, pas beaucoup d’autres solutions pour la fédération. Le coût d’installation des chapiteaux par les clubs, incluant la lumière et le chauffage, est tel qu’ils ne le feront pas pour une saison salle de 6 ou 7 journées. Il faut donc, pour justifier une cotisation additionnelle et rentabiliser l’installation, une saison salle entière d’au moins 10 ou 12 journée. Il ne reste donc aux stakhanovistes du jeu extérieur en 3D avec flicks, shots et « underkets » à attendre le dégel et le retour de l’heure d’été… en attendant, bonne hibernation !



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