top of page
Photo du rédacteurFred

Un ancien hockeyeur participe au Vendée Globe

Dernière mise à jour : 27 nov. 2024

Le fait est tellement rare et exceptionnel qu’il mérite d’être souligné.

La course à la voile la plus difficile du monde vient de débuter il y a une semaine et un belge, ancien joueur, y participe.

Denis Van Weyenberg qui a notamment joué au Racing, est occupé à vivre son rêve.

Naviguer pendant plus ou moins trois mois si tout va bien, sur un voilier de 18,28 m de long, tout seul, sans assistance et sans escale. Un parcours de plus ou moins 45.000 kilomètres en partant des Sables d’Olonne pour descendre tout l’Atlantique jusqu’au Cap de Bonne Espérance, mettre le clignotant à gauche vers l’Australie et le Cap Leeuwin, pour faire le tour de l'Antarctique jusqu’au fameux Cap Horn, et puis remonter tout l’Atlantique pour revenir aux Sables d’Olonne.

On le surnomme l’Everest de la voile, et n’a lieu que tous les quatre ans.


Denis s’est lancé dans cette aventure, puisque s’en est une, il y a déjà quelques années.

Pour donner une petite idée de ce que cela implique en dehors du temps pris par la course, il faut savoir qu’avant tout il faut une dose de détermination à toute épreuve. L’entreprise se compte en années, et n’est pas vraiment rémunératrice. Pour faire une comparaison, le gagnant de Roland-Garros empoche 2,4 millions d’euros, et le maillot jaune 500.000 euros.

Ici on redescend d’un cran, le vainqueur de cette année remportera la somme de 200.000 euros. Au-delà de la 10ème place, ils se partageront 100.000 euros. Bref, si tout le monde termine, de la 11ème à la 40ème place, les skippers se verront gratifier de 3.333 euros chacun.


Denis ne fait pas partie des cadors, des professionnels qui ont un palmarès, un méga sponsor au budget colossal avec une team de professionnels dédiés à 100% du projet.

Il est parti dans l’aventure avec un rêve, son rêve, et la croyance inébranlable que c’était possible. Faute de financement, il a dû renoncer à la précédente édition. Il avait pourtant déjà trouvé et acheté le bateau. Mais il y avait encore beaucoup de frais à couvrir. Ravalant sa déception, il s’est relancé pour l’édition suivante. Son enthousiasme communicatif, et son petit sourire en coin ont attiré la sympathie. De sorte que le petit belge, s’est retrouvé à la tête d’une équipe entièrement composée de bénévoles. Fait unique dans cette course.


Budget serré, motivation à toute épreuve, projet collaboratif, débrouillardise, toutes ces petites cases ont permis à Denis de consolider son projet avec Dieteren. Du 100% belge, pas tout à fait, l’équipe qui s’occupe de Denis et son bateau est quant à elle française. Allez, disons que c’est du 100% francophone.


Pour participer au Vendée Globe, il s’agit pas de juste s’inscrire, il faut aussi qualifier le binôme skipper/bateau, c’est-à-dire participer à des courses dans des temps impartis.

Face à des bateaux plus rapides, plus récents, où une casse de matériel n’a pas la même implication quand le budget n’est pas extensible.


Il faut faire des choix, utiliser des voiles plus lourdes mais plus solides, alors qu’on fait la chasse au poids. Choisir ses combats entre performances et durabilité dans un environnement compétitif. Et ne jamais désespérer, faire appel aux autres quand c’est nécessaire. Tel le message surréaliste signalant sur instagram qu’un petit problème d'adresse, sans doute, était responsable de l’arrivée de la toute nouvelle voile à Bruxelles et non au port en France. Pas de problème pour Denis qui demande si quelqu’un par hasard ne fait pas le trajet entre Bruxelles et les Sables d’Olonne, et pourrait au passage lui déposer sa nouvelle voile. La magie de la simplicité, de la gentillesse et de la débrouillardise ont évidemment eu raison de ce petit problème.


Voilà, maintenant cela fait une semaine jour pour jour que Denis vit la concrétisation d’années de travail.

Il aura sûrement de l’expérience à transmettre à son retour sur cette capacité à vivre ses rêves les plus fous.

Bon vent

0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page