Analyse Uccle Sport - KHC Dragon : Uccle crée la surprise
- Loïc

- 1 avr.
- 3 min de lecture

Uccle Sport recevait le Dragons ce dimanche avec un objectif clair : stopper l’hémorragie. Avec 20 buts encaissés en trois matchs depuis la reprise, la mission s’annonçait périlleuse face à la deuxième meilleure attaque du championnat. Pourtant, les Merles ont tenu bon. Mieux : ils ont surpris tout le championnat.
Menés 0-1 en première période, les Ucclois sont restés calmes, structurés et surtout solidaires. Une égalisation juste avant la pause, une reprise fulgurante après la mi-temps, puis un chouia de réussite. Résultat : victoire 3-1 face à un Dragons dominateur mais imprécis. Et une performance collective qui mérite d’être décortiquée.
Une opposition de styles dès les premières minutes
Dragons : un plan de jeu construit mais contenu
Dès le début de la rencontre, les Anversois cherchent à imposer leur tempo. Jeu combiné, déplacements fluides, volonté de contourner ou d’éliminer dans l’axe.
Et un “full press” très haut sur le terrain. L’idée : isoler les joueurs d’Uccle, bloquer les renversements, et forcer la relance vers des zones piégées.

Uccle Sport : un bloc intelligent, une défense recentrée
Face à cette approche, les Ucclois ne paniquent pas. Ils laissent volontairement les couloirs ouverts, mais verrouillent l’axe avec un triangle défensif bien en place : deux attaquants en écran et une pointe basse. L’objectif : laisser la balle aux joueurs adverses et encaisser les offensives en récupérant bas pour se projeter vers l’avant. On observe ça dans cette séquence à 11:35 où le dragon veut s’appuyer sur son milieu bas mais la pression uccloise est engagée et ils peuvent récupérer et repartir devant.




Uccle étire, le Dragons construit
Les attaquants d’Uccle sont souvent collés à la ligne de fond, obligeant les Dragons à défendre très large. Cela crée des intervalles immenses dans lesquels les milieux et défenseurs ucclois s’engouffrent par des courses verticales. Ces courses s’agissent aussi d’une réponse au press haut exécuté par le dragon.


Côté Dragons, on tente plutôt de construire lentement, d’user l’adversaire, voire de dribbler dans les petits espaces. Mais Uccle est compact, discipliné, et repousse les assauts les uns après les autres.

Money Time, efficacité maximale
Le tournant du match se joue entre la 33e et la 37e minute. Juste avant la pause, Uccle égalise, puis revient des vestiaires avec la même intensité. Dès l’entame de seconde période, un pressing mal exécuté côté Dragons et un Van Doren pas 100% focus permettent à Uccle de prendre l’avantage. En effet, on voit la volonté de l’attaquant anversois de bloquer le changement d’aile mais sans couvrir l’axe. Cela permet à l’attaquant de changer d’aile en une seule passe. Le cauchemar des entraîneurs qui veulent mettre en place un « full press ». Une séquence qui illustre le manque de concentration et l'imprécision des Anversois. Puis, à la 45e minute, les Merles frappent une troisième fois.


Le dernier quart-temps est à sens unique, quoique… Le Dragons pousse, multiplie les entrées dans le cercle, monte en intensité. Mais Uccle plie sans rompre. Et ce sont encore les Merles qui se procurent les plus grosses situations ayant encore la possibilité d'alourdir le score manque de réussite en fin de match.
En fin de compte, Uccle a livré une prestation collective remarquable : engagée, disciplinée et pleine de caractère. En face, le Dragon peine toujours à retrouver son rythme depuis la reprise avec seulement 4 points pris sur 12.
La surprise du week-end ? Sans aucun doute. Mais certainement pas un hold-up : cette victoire uccloise, c’est le résultat d’un vrai travail d’équipe, d’un groupe qui a joué avec envie et lucidité. À l’inverse, le Dragons a peut-être péché par excès de confiance, abordant cette rencontre comme si elle était déjà gagnée. Une leçon d’humilité… et une belle récompense pour les Merles.





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