Maxime Van Oost, vous connaissez ?
Il est tombé dedans quand il était petit, et pour cause, son papa Michel à été repris dans la sélection des gardiens en équipe nationale de 1979 à 1996.
Désormais tourné vers la carrière de son fils, et donc présent en tribune lors de ses matchs, l’occasion était toute trouvée pour Backstick de balayer presque cinquante ans de sport.
Michel c’est la bonhomie, pas facile de l’avoir pour soi, tant les “bonjours”, “saluts” ont vite fait de couper la moindre conversation.
Une fois trouvé un petit coin plus calme, un sentiment domine rapidement. La passion, toujours le sourire au lèvres, prend le dessus et telle une encyclopédie, Michel sort des dates, des scores de match comme seul un passionné peut le faire.
La belgique à pris 20 ans dans la vue
Mais aussi des anecdotes, des faits comme le jour où après les Jeux de 1976, un grand équipementier à pris contact avec la fédération pour leur proposer de les soutenir et devenir fournisseur. Autre époque, autre moeurs, la réponse fut cinglante, “les joueurs ne deviendront jamais des hommes sandwich, non merci!”
Manne que nos voisins du Nord et de l’Est n’ont pas laissé filer, et qui leur a permis d'évoluer beaucoup plus rapidement que nous. Ce jour-là, la Belgique à pris 20 ans dans la vue par rapport à nos voisins.
Évidemment, il est facile de juger tout cela avec le recul, mais n'est pas visionnaire qui veut.
D’un autre côté, l’homme n’est pas là pour critiquer, et s’empresse de signaler que par exemple la Wallonie a été la première à faciliter la vie des sportifs de haut niveau encore aux études, en leur accordant des aménagements qui leur permettent de ne pas devoir sacrifier leurs futurs diplômes.
Coudron, a redressé le hockey belge
La réussite et la qualité actuelle du hockey belge est arrivé quand Marc Coudron, à rectifier le tir. Il a notamment réussi à donner les moyens financiers qui manquaient cruellement pour évoluer vers les succès que nous connaissons maintenant.
Il a marqué l’histoire du hockey, en étant un incroyable joueur mais aussi en redressant le niveau national lors de ces mandats.
Mais Michel, c’est aussi et peut-être avant tout un gardien. Cet être un peu différent qui est prêt à mettre son corps entre la balle et le goal.
Il y a quelque chose de particulier chez les gardiens. Il le dit lui-même:” En général on se reconnait, on s’entend, il y a une sorte de feeling, c’est difficile à expliquer mais dans une soirée ou un événement, on va se retrouver, c’est étrange. “
Il fait remarquer qu’à l'époque au Léo, il y avait la bande des keepers. Quel que soit l’âge ou le sexe, cela allait de Jean-Marie Buisset à Xavier Peeters, en passant par Boule Henet, ou Sophie Devignon.
Et puis ce style si particulier du gardien qui parle de la balle en expliquant que c’est elle qui a mal, et non le gardien, tout une philosophie, ces gardiens.
Après une retraite bien méritée, en 1999, Michel pour les besoins du Watducks, n’ayant plus de gardiens valides, va enfiler une dernière fois ses guêtres pour deux matchs capitaux, une sélections en EHL étant en jeu. Nous sommes alors en 2008, soit neuf ans après avoir arrêté de jouer. Un match contre le Dragons et l’autre contre le Léo, deux belles affiches.
Le dernier fait de jeu sera une balle déviée par son stick pour éviter un goal. Une belle manière d’écrire le mot Fin!
Michel au départ est ucclois d'Uccle Sport.
Les mercredis après midi on pouvait le voir lors des divers entraînements qui se succédaient en finissant par des bien plus âgés que lui.
Je me souviens de concours de strokes où il défendait un but peint sur le mur de l'usine bordant le 4 (il y avait 5 terrains).
Certains joueurs pris de rage par ses trop nombreux arrêts n'hésitaient pas à shooter ce qui a encore amélioré ses réflexes.
Un gardien dans le droit fil de Jean Marie, Jean André ou Claude.
Le "Mich".