Devenir coach pour une équipe d’enfants est une expérience à la fois exaltante et exigeante. Lorsqu’il s’agit de coacher ses propres enfants, l’aventure peut devenir encore plus complexe.

Le hockey, avec ses règles spécifiques et ses exigences tactiques, offre un cadre passionnant, mais qui peut aussi susciter de grandes frustrations. En tant que parent-coach, l’adulte doit jongler avec plusieurs rôles, de celui du mentor à celui du parent bienveillant, tout en essayant de faire passer des notions parfois difficiles à assimiler pour de jeunes joueurs.
La joie de voir progresser son enfant
Le plus grand bonheur pour un parent-coach est de voir son enfant s'épanouir dans le sport qu’il aime, de ses premières frappes hésitantes aux premières décisives. Chaque petit succès, chaque amélioration dans la maîtrise du stick ou dans la compréhension des règles, devient une source de fierté immense. Non seulement, il est témoin de ses efforts, mais aussi partie intégrante de son évolution. Le fait de partager ces moments ensemble peut renforcer le lien familial si cela se passe avec bienveillance.
Frustrations et défis
Cependant, tout n’est pas toujours aussi rose. Le hockey est un sport exigeant, avec des règles parfois difficiles à appréhender pour de jeunes esprits. Entre les kiks, les backsticks, les coups francs, les longs et autres subtilités, il est parfois ardu de transmettre une compréhension claire à des enfants dont l’esprit est parfois plus tourné vers le plaisir du jeu que vers ses aspects techniques.
Le coach se retrouve alors dans une position délicate. Comment expliquer calmement à un groupe d’enfants surexcités qu’ils doivent se positionner d’une certaine manière sur le terrain, respecter des distances, ou encore éviter de lever trop haut leur stick ? Les répétitions peuvent rapidement devenir une source de frustration, d’autant plus que chaque enfant progresse à son propre rythme. Les enfants, souvent impatients, préfèrent courir derrière la balle plutôt que d’écouter les consignes minutieuses au grand dam du coach, qui se reconnaîtra sans doute dans cette phrase.
Autorité et bienveillance
Une autre difficulté, et non des moindres, réside dans la gestion des émotions. Il est parfois délicat de maintenir une autorité légitime sur son enfant tout en restant dans un cadre bienveillant. Le regard d’un enfant qui sent la pression ou l’impatience de son parent peut être déstabilisé. On veut que son enfant réussisse, qu’il progresse, mais il faut également veiller à ne pas être trop exigeant et lui mettre trop de pression. Trouver cet équilibre est un art qui s’apprend et il faut un peu de temps.
Un apprentissage partagé
Finalement, coacher des enfants est une aventure riche et partagée. Cela demande une bonne dose de patience, de flexibilité, mais surtout d’empathie. Il est tout aussi essentiel de se rappeler que l’objectif principal est de permettre aux enfants de prendre du plaisir à jouer, de s’amuser et de s’intégrer dans un groupe, bien avant d’en faire des experts des règles ou des stratégies complexes.
Ce rôle, souvent sous-estimé, comme celui de délégué et d’arbitre qui pourtant sont essentiels à toutes les équipes.
Backstick voulait leur faire un petit clin d'œil, en pensant à tous ces parents qui se dévouent pour le bien-être du hockey.
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