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G-Force vs Green Army : un 1er mai de feu au WatDucks

  • Photo du rédacteur: gauthier
    gauthier
  • 5 mai
  • 4 min de lecture

La Gantoise, fraîchement sacrée reine d’Europe, a été tenue en échec par un WatDucks combatif lors d’un match de Division Honneur au sommet, animé autant sur le terrain que dans les tribunes. Ce 3-3 spectaculaire annonce une fin de saison passionnante, où le folklore des supporters s’impose comme un nouveau souffle dans le hockey.


Les dames d’abord 

C’est sous un soleil généreux que le WatDucks avait décidé de célébrer ce 1er mai en mode grand spectacle. Et ce sont les dames qui ont lancé les festivités. La Gantoise, leader incontestée avec 50 points au compteur et récente médaillée de bronze en EHL. De l’autre côté, de jeunes Waterlootoises classées sixièmes avec 26 points, pleines de promesses mais conscientes du défi qui les attendait.


La rencontre a pourtant rapidement viré au cauchemar pour les Brabançonnes, cueillies à froid par une Gantoise aussi tranchante qu'efficace. Trois buts encaissés dans les six premières minutes, comme un lapin figé dans les phares d'une voiture. De quoi faire vaciller bien des mentalités. Pourtant, les locales ont su se ressaisir, limitant les dégâts malgré trois autres réalisations gantoises. Score final sévère, certes, mais une belle réaction d’orgueil de la part des joueuses de la Drève d’Argenteuil, qui auront au moins montré qu’elles peuvent encore apprendre face aux meilleures.


Entre les deux rencontres, les supporters ont profité d’une ambiance de fête rare dans le paysage belge : fan zones dédiées, animations pour les enfants, barbecue et boissons en terrasse. Un vrai petit festival du hockey.



Un sommet sportif et populaire

C’était l’affiche parfaite: les champions d’Europe de la Gantoise, auréolés de leur titre conquis magistralement à l’EHL, rendaient visite aux Waterlootois, solides troisièmes et toujours en embuscade derrière le duo de tête. À un point seulement derrière, le Braxgata guettait. Bref, tout reste à jouer dans ce sprint final de la Division Honneur messieurs. Mais ce jeudi, ce n’est pas seulement un match de classement qui se jouait à la Drève d’Argenteuil. C’était un duel de prestige, de style… et d’ambiance.






La Gantoise avait déplacé sa désormais célèbre G-Force, groupe de supporters bruyants, enthousiastes, et bien entraînés après leur performance XXL du week-end de Pâques en Hollande. En face, le Wat’ comptait sur leur fidèle Green Army, marée verte locale toujours au rendez-vous des grands événements. Pour l’occasion, le club brabançon avait vu les choses en grand : deux fan zones dédiées, des animations pour les familles, un barbecue fumant et des boissons à la pelle. Entre le match dames et messieurs, c’est toute une ambiance de fête qui a investi les lieux.



On le sent : le hockey belge, longtemps discret en dehors du terrain, commence à développer une culture de supporters qui s’installe peu à peu. Ce folklore, bien qu’encore balbutiant, s’affirme. G-Force à Gand, Green Army à Waterloo, D-Side au Dragons, et même une résurgence de la légendaire "Zwanze Rat" bruxelloise du côté du Racing. Une dynamique naît. Les clubs l’ont compris : le spectacle ne se limite plus aux 70 minutes de jeu.



PC pour PC, les forces s’équilibrent

Mais revenons sur le tapis, car le spectacle était tout aussi intense sur le terrain. Le WatDucks, mené après un stroke sifflé contre lui, est revenu dans la partie grâce à un penalty corner bien exécuté. Une réponse tactique et mentale à la domination gantoise, marquée par la puissance de Hendrickx et la précision chirurgicale de Tomás Domene. Les PC ont rythmé les débats, chaque équipe répondant coup sur coup à l’autre, dans un enchaînement quasi-miroir.


Au final, ce sont six buts inscrits, exclusivement sur phases arrêtées : un fait rare à ce niveau, mais qui souligne à quel point les deux formations sont affûtées dans ce secteur. À 3-3, c’est presque une victoire morale pour les hommes de Waterloo, face à une équipe gantoise qui semble intouchable depuis des mois. Un match nul qui met la pression sur les verts. Le Braxgata les dépasse d’un petit point et prend la troisième place. Il reste deux matchs, six points à distribuer. Le Dragons est cinquième à quatre points du Wat’, et joue Namur et le Daring dans les deux dernières rencontre, respectivement dernier et avant-dernier du classement.  


Ce 1er mai a peut-être dessiné les contours d’une future demi-finale… ou même d’une revanche en finale. Et si les Gantois ont pour eux le palmarès européen et une armada offensive redoutable, le WatDucks a prouvé qu’ils pouvaient répondre présent, sur le terrain comme dans les gradins.




 


Une culture hockey en construction

Au-delà du score, ce match illustre surtout un tournant : celui d’un hockey belge qui, tout doucement, se dote d’une âme populaire. Pendant longtemps, le public des clubs était essentiellement composé de proches, d’anciens joueurs ou de connaisseurs. Aujourd’hui, les tambours, chants et couleurs s’invitent dans les tribunes. Le sport gagne en saveur, en tension, en émotions partagées, et en jeunes supporters venant demander des signature de maillots sur le bord du terrain.



On ne peut que s’en réjouir. Car si la Belgique brille déjà sur les terrains internationaux, c’est dans la ferveur locale que se construit l’avenir du hockey. Le folklore des supporters deviendra-t-il l’ingrédient manquant pour faire du hockey un vrai spectacle sportif à grande échelle chez nous ? La réponse se joue peut-être, justement, dans ces matchs de saison régulière qui prennent des allures de fête populaire.


Prochains épisodes : un sprint final sous haute tension, une lutte pour les places de play-offs… et des tribunes qui s’animent.

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