La rumeur persistante, ces dernières années, du projet d’un club de hockey à Rhode-Saint-Genèse a fini par devenir réalité.
Le Hoekies de Rhode, ça sonne un peu comme le fameux colosse de Rhodes, mais ça n’a rien à voir. Situé dans le quartier de Den Hoek, ce jeune club aurait pu aussi s’appeler le R-hoekies, en référence au nom donné à un nouveau venu dans une discipline.
Parce que pour le coup, si le club est jeune, il n’en manque pas moins d’ambitions.
Backstick a donc pris un peu de temps pour aller visiter ce club comme il le fera dans les semaines et mois à venir un peu partout pour vous faire découvrir ces endroits où l’on pratique ce sport que nous aimons tant.
Revenons-en donc au Hoekies, situé dans une petite rue de Den Hoek, bordée par les champs d’un côté et par les maisons d’un quartier calme de l’autre. Ça sent bon la campagne et la simplicité.
Et c’est un peu ça. A part les poteaux d’éclairage qui se dévoilent, on pourrait passer devant le terrain sans le voir. Une épaisse haie le cache à la vue depuis la rue, et c’est par une petite allée que l’on découvre tout à coup un magnifique terrain sur la gauche, un club house droit devant et un petit terrain d'entraînement à droite. Tout est à taille humaine, ça change des gros clubs.
“Dis, excuseer, l'entraînement physique c’est aujourd’hui of volgende week?”
Humain, c’est peut-être le mot qui convient. On parle flamand, on parle français, et même les deux dans une même phrase, avec décontraction et sourire de circonstances.
Un petit parfum de Brabant qui serait parfaitement surréaliste pour nos voisins français, mais qui sent tellement bon la Belgique.
En dehors d’être un jeune club, le Hoekies à d’autres particularités.
Ayant principalement des équipes de très jeunes, il n’est pas possible de trouver des entraîneurs parmi les membres, pour le mercredi après-midi. Qu’à cela ne tienne, l’encadrement est réalisé par des joueurs et joueuses du Well, du Léo, de Linkebeek, du Wat, et des parents. En termes d’ouverture, on est servi.
Mais ce n’est pas tout, le club s’est adjoint les services d’un vieux briscard qui connaît tous les rouages d’une école de jeunes, ses pièges, ses écueils, mais aussi ses forces et ses capacités à transmettre des valeurs.
Ce qui donne au club une double ambition, devenir une bonne école de jeune et un centre de formation pour les entraîneurs.
Paul Van Lathem, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est phénoménal dans son rôle. Doté d’une mémoire surprenante, il connaît les noms de tout le monde, a une vue détectant le moindre écart au système mis en place, corrige un exercice à l’autre bout du terrain grâce à une voix supplantant celles des autres tout en répondant à une question sur l’horaire d'entraînement à une maman dans une phrase mi-flamande, mi-française, l’un et l’autre cherchant à être le plus courtois possible.
Avec un staff de bénévoles, de parents motivés et d’enfants heureux, le club est attaché à défendre des valeurs de courtoisie, de respect, et de sport d’équipe.
Dans un monde où la performance se mesure aux points engrangés lors des matchs et des championnats, le curseur, ici, se situe donc sur un tout autre compteur : la formation.
Il faut croire que ce mot résonne dans la tête de pas mal de monde, puisque le club ne cherche pas d'entraîneurs, et possède même une liste d’attente de jeunes voulant être formés.
Maintenant le temps doit faire son œuvre, mais l’entreprise est belle et gageons qu’elle donnera des résultats dans les années à venir.
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