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L'ANALYSE : FINALE GANTOISE - LEOPOLD

  • Photo du rédacteur: Loïc
    Loïc
  • 26 mai
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 mai

Deux matchs, dix buts, et un dernier shootout pour départager les deux meilleures équipes du championnat.
Le Léopold et la Gantoise se sont rendus coup pour coup jusqu’à la dernière seconde d’un scénario qui, s’il avait été écrit à l’avance, aurait sans doute semblé trop beau pour être vrai. Et pourtant, tout y était. Le suspense, la tension, les bascules, les décisions arbitrales contestées, les héros, les frissons, l’injustice peut-être… et la délivrance, pour une Gantoise sacrée au bout du bout, pour la troisième fois d’affilée.


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Le premier acte avait pourtant tourné à l’avantage du Léopold, porté par un triplé de Basterra qui avait offert aux Ucclois une victoire 3-2. Mais ce mince avantage ne garantissait rien. Il fallait retourner à Wilrijk, défendre un but d’avance, et résister à une équipe qui n’a cessé, tout au long de la saison, de montrer qu’elle savait monter en puissance au moment où tout se joue.

 



Le ton était donné dès les premières minutes de jeu. Deux minutes seulement après le coup d’envoi, la Gantoise pensait déjà avoir ouvert le score sur penalty corner, après une phase parfaitement exécutée : feinte de Hendrickx, qui transmet pour Kina, et conclusion du capitaine gantois. Mais le Léo demande la vidéo, et l’obstruction de Hellin sur Van Strydonck annule tout. Premier avertissement, et pas des moindres. La Gantoise affiche d’emblée ses intentions : revenir vite et imposer son tempo. Uccle, de son côté, temporise, contrôle, ne veut surtout pas laisser le match s’emballer trop tôt.

 

Mais à 8 minutes de jeu, c’est un flic vers le cercle qui déclenche le premier vrai tournant de la rencontre. Magalie Sergeant juge que Charles Masson est le mieux placé à la réception, malgré la l’interception de Louis De Backer. Le penalty corner est sifflé. Sur la phase, Henet repousse le premier envoi de Hendrickx mais ne parvient pas à dégager la balle hors de danger. Masson suit, conclut, et permet à la Gantoise d’ouvrir la marque. 0-1.

 

Pas le temps de douter pour le Léo. Cinq minutes plus tard, sur un pressing haut parfaitement coordonné, Louis De Backer empêche Murray de se retourner, Tom Boon accompagne le press, récupère la balle, entre dans le cercle et provoque la faute. Le PC est obtenu, et transformé dans la foulée : slape tendu, lucarne gauche, Carr est battu, le stade explose. 1-1, le combat est lancé.


Mais la Gantoise ne relâche pas. À peine la balle remise en jeu qu’elle est déjà de retour dans le cercle ucclois. Deux PC enchaînés, deux sorties puissantes de Boon qui repousse l’échéance. À la fin du premier quart, le Léo a plié, parfois, mais n’a pas rompu.

 

Le deuxième quart est plus posé. Chaque équipe installe ses circuits. La Gantoise insiste sur des balles directes dans le cercle, cherche la déviation qui tromperait la défense. Le Léo, lui, protège l’axe et son cercle faisant face aux assauts de Gand.


L’occasion la plus nette est pour Uccle : un flic millimétré de Boccard trouve Baumgarten qui contrôle en pleine course et se retrouve face à Hendrickx, deux contre un avec Verdussen à sa gauche. Quand il transmet la balle à Verdussen on pense qu’il n’a plus qu’à conclure l’action mais Carr sort, et s’interpose dans un arrêt de grande classe. La mi-temps arrive avec ce goût d’équilibre fragile. Avantage au Léo sur l’ensemble des deux matchs, mais l’impression que tout peut basculer à tout moment.

 

Et la bascule, justement, arrive dès la reprise du Q3. Une minute trente de jeu dans le troisième quart, De Backer fait une faute à l’entrée du quart de terrain sur Deplus, et l’arbitre accorde un penalty corner. La décision est très sévère, mais elle est là. Hendrickx, lui, ne se pose pas de questions, et convertit le PC. 2-1. La Gantoise est de retour à hauteur sur l’ensemble de la double confrontation. Et elle va enfoncer le clou à la 50e minute, après un arrêt de Henet mal repoussé, Tynevez récupère et provoque un nouveau PC grâce à un coup de stick de Van Strydonck. Hendrickx transforme une nouvelle fois. 3-1 dans ce match retour, avantage Gantoise. Qui s’offre définitivement le troisième quart temps. A la pause Bertrand a deux minutes pour ajuster le plan, repartir à l’assaut. On entend les consignes : un press en homme à homme, des 2v1 à provoquer sur chaque duel. Et dès la reprise, le Léo se jette dans le cercle gantois. Un premier PC repoussé par Carr sur son poteau, un tir manqué par Boccard. Boon s’infiltre, frappe, obtient un nouveau PC. La gantoise plie mais ne rompt pas. 


Mais le Léo ne relâche pas. Une nouvelle phase, un tir en revers de Basterra, la balle touche le pied d’Hendrickx. Vidéo demandée pour un éventuel stroke. Si le tir est jugé cadré, le stroke s’impose. Mais la vidéo donne raison à la défense : ce sera un PC seulement. Le PC est mal négocié et la balle est envoyée hors du cadre. Le Léo réclame à nouveau une faute, et après discussion entre les arbitres, un stroke est accordé... puis annulé après recours vidéo. On entre dans les deux dernières minutes. Le chrono file, le Léo cherche une faille, la Gantoise résiste.

 

Et puis, il reste 12 secondes. La balle est dans le camp du Léo. Verdussen transmet à Boccard qui accélère jusqu’à la médiane avant de lancer un dernier missile vers le cercle de Gand. Trois Gantois touchent la balle sans l’intercepter. Et là, dans un éclair, surgit Basterra. Une frappe en un temps, Carr est battu.
Égalisation. 3-3.
Le stade est debout, les bras grands ouverts et tout le stade se tiens la tête bouche bée devant un tel exploit. L’histoire s’écrit sous les yeux d’un public abasourdi. Le match ira aux shootouts.


Les trois premiers tireurs de chaque côté assurent leur exécution : Casella, Tynevez, Murray pour la Gantoise ; De Backer, Boon, Basterra pour le Léo.
Kina transforme également.
Mais Poncelet voit sa tentative heurter le poteau.
Hellin s’élance pour clore le bal. Il prend son temps. Les 8 secondes sont presque écoulées quand la balle franchit la ligne.
C’est terminé.

La Gantoise est championne.
Troisième titre consécutif. Quatrième de son histoire.
Le Léo peut sortir la tête haute. Il a tout donné, jusqu’à la dernière seconde, jusqu’au dernier souffle. Il a montré qu’il pouvait rivaliser, résister, s’arracher. Mais au bout du bout, c’est la Gantoise qui soulève le trophée.



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