En 2025 le Langeveld HC soufflera sa 40ème saison à l’avenue Dupuich. L’occasion de mettre en lumière ce club satellite qui gravite autour du Léo. Sans faire de vagues ni rester dans l’ombre de sa « maison-mère », le Lang affiche une extraordinaire vitalité et compte bien réaffirmer la place qu’il s’est forgé au cours des quatre dernières décennies.
Nous en parlions dans un récent article, Sleeping satellites, le Langeveld est né en 1985, l’âge d’or des clubs satellites. Le Merlo, premier du genre à Uccle Sport, existait depuis longtemps déjà, et au Léo le Sukkelweg avait aussi trouvé refuge dans les chemins de traverses du royal club ucclois. Fondé par une vingtaine d’anciens membres du Léo et s’étant vu refuser plusieurs noms de club, les fondateurs ont finalement adopté celui de la rue où des « dissidents » de la maison rouge et blanche se retrouvaient. Ce fût le « premier âge » de l’existence du Langeveld.
Une deuxième ère
La seconde phase commence en 1993, lorsque le club bénéficie d’un afflux de jeunes talents en provenance du Léo. L’ancienne garde laisse place à une nouvelle génération et, sous la présidence de Stéphan Verhulst et René Pirlot, le Lang se rapproche davantage de son club parent. Les couleurs folkloriques laissent place à une identité plus épurée, marquée par la naissance de la mythique mascotte Bulldog.
Par la suite, d’autres vagues de talents renforceront l’équipe : des joueurs de l’Orée (Willems, Ciselet, Nicora, Votron, Gheysens), d’Uccle Sport (Zembsch, Moraux, Steinkuhler, Letier), et même du Racing (Versluys). Tous ont contribué à maintenir Langeveld en division d’élite.
L’esprit Langeveld
Qu’est-ce qui rend Langeveld unique ? Guillaume Noël, président actuel, résume : « Malgré nos 70 membres seulement, nous atteignons des niveaux de performance impressionnants. Nous évoluons toujours en Division 1, avec des moyens bien plus modestes que les autres équipes de notre division. Notre équipe indoor joue en division Honneur et nous avons atteint les quarts de finale de la Dr. Oetker Cup en battant Uccle Sport et les Waterloo Ducks, tous deux en DH. Dans un monde du hockey qui ne cesse de se proefssionnaliser, nous essayons de préserver notre équilibre amateur entre plaisir et performance, ce qui a toujours été notre force. »
Fidèle à ses racines, Langeveld reste ancré dans l’esprit satellite : chacun paie sa cotisation, quel que soit son niveau. Après une performance moins brillante contre le Léo, Guillaume précise : « C’était un week-end compliqué. Les examens et la période de blocus obligent certains joueurs à donner priorité à leurs études. Nous respectons cela, même si cela complique parfois la planification : matchs le samedi matin, l’après-midi, et deux fois le dimanche. Nous ne mettons pas de pression inutile sur nos joueurs ; leur absence n’est pas sanctionnée. C’est un équilibre délicat entre plaisir et performance, mais grâce à Nicolas Keusters et Dimitri Blomme, nous faisons tout pour le préserver, y compris notre place en DH et D1. »
Et effectivement, il y a de la qualité sur le terrain. Ce pas de côté contre le Léo samedi n’a pas empêché Thomas Henet de sortir, dixit Philippe Simar, un des plus beaux goals de cette saison indoor.
Du talent sur le terrain
Ce club, autrefois marqué par des tensions avec le Léo, s’épanouit désormais dans une collaboration harmonieuse. Les dirigeants des deux clubs se sont rassemblés, il y a eu des transferts de jeunes du Léo vers le Langeveld. Ceux n’ont pas pu trouver leur place en DH au Léo ont intégré Langeveld en D1 et y ont pleinement saisi leur chance.
Dans les autres compétitions, l’équipe d’Open League est dans le top 5 avec un match de retard qui lui permettrait en cas de victoire d’occuper la deuxième place derrière le Pingouin. Tandis que l’équipe de Junior Masters se débat dans un championnat qui rassemble du très beau monde de plus de 35 ans…
Les bulldogs du Langeveld affichent une très grande forme sur tous les terrains, et même en dehors, s’ils arrivent à tenir encore les dix prochaines années ont pourrait assister à l’avènement d’un deuxième « Royal » au sein du Royal… c’est tout le bien qu’on leur souhaite.
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