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Le tabac c’est tabou !

Photo du rédacteur: gauthier gauthier

Depuis le 31 décembre 2024, une nouvelle mesure marque un tournant pour le sport belge : interdiction de fumer sur et autour des terrains de hockey. Pourquoi une telle décision ? Quel impact sur les clubs, les supporters et, surtout, les jeunes ? Plongée dans une révolution sanitaire qui ne manque pas de soulever des questions. 


Un fléau toujours présent : état des lieux en Belgique

Le tabac reste un problème de santé publique majeur en Belgique. En 2024, près de 19 % des Belges fumaient encore régulièrement, dont 1,5 million quotidiennement. Ses implications sont dramatiques : maladies cardiovasculaires, cancers et troubles respiratoires. Chaque année, 15 000 décès sont liés à la cigarette. En termes économiques, le tabac coûte au système de santé belge plus de 3 milliards d’euros par an, une somme qui pourrait financer de nombreuses infrastructures sportives.


Mais un autre adversaire gagne du terrain : les puffs et cigarettes électroniques. Si elles séduisent par leur apparence « moins nocive », elles touchent surtout les jeunes. 30 % des adolescents belges ont déjà testé ces alternatives, et les saveurs fruitées masquent un potentiel de dépendance inquiétant. Les terrains de sport, censés être des espaces sains, ne peuvent tolérer un tel paradoxe.


Une loi pour protéger les jeunes générations

Pourquoi interdire la cigarette et la puff sur les terrains de sport ? La réponse est claire : protéger les enfants et les jeunes, qui fréquentent massivement ces lieux. La Wallonie, en tête du mouvement, applique cette mesure pour renforcer l'exemplarité des environnements sportifs. En effet, les comportements des adultes influencent fortement les plus jeunes. Voir un parent ou un entraîneur fumer aux abords d’un terrain banalise l’acte et réduit l’impact des campagnes anti-tabac.


Derrière cette décision se cache aussi une ambition de changer les mentalités. Les terrains de sport ne doivent plus être des zones grises, où le plaisir sportif côtoie la fumée. Cette interdiction met un coup d’arrêt à cette ambiguïté et incite à revoir les habitudes collectives.


Hockey : un sport sous le signe de la santé

Avec plus de 100 clubs actifs et des dizaines de milliers de membres, le hockey belge ne pouvait échapper à cette évolution. À partir du 1er janvier 2025, il sera interdit de fumer ou vapoter sur les terrains et dans un rayon de dix mètres autour des entrées des clubs, excepté sur les terrasses Horeca, si elles respectent les normes légales.


Les clubs devront afficher clairement la signalisation « zone sans tabac ». Les sanctions, en cas de non-respect, incluent des amendes pour les fumeurs mais aussi des responsabilités pour les clubs en cas de laxisme. Les autorités locales et la police pourront intervenir en cas de litige.


Pour les fumeurs, il ne restera que quelques zones désignées, bien loin de l’odeur de la compétition. Quant aux supporters des clubs flamands ils risquent d’être surpris par la rigueur de ces nouvelles règles.


Flandre : même combat, mais rythme différent

La Flandre n’est pas en reste : les mêmes mesures s’appliquent sur tout le territoire belge. Cependant, leur mise en œuvre peut varier en fonction des clubs et des communes. Les terrasses Horeca restent souvent un refuge pour les fumeurs. Les parents venant encourager leurs enfants dans des clubs wallons devront donc s’adapter à des environnements encore plus stricts.


Une victoire pour la santé, mais à quel prix ?

L’interdiction de fumer et de vapoter sur et autour des terrains de sport représente un pas important pour la santé collective et la pratique sportive en Belgique. Elle illustre une volonté claire de protéger les jeunes et d’encourager des habitudes de vie saines. Cependant, elle suscite aussi des débats, notamment autour de la question de la liberté. Pour les clubs sportifs, souvent perçus comme des espaces privés, cette obligation peut sembler intrusive, car elle impose des règles uniformes à des environnements qui fonctionnent avec une certaine autonomie. Certains pourraient y voir une limitation de leur capacité à gérer leur propre fonctionnement, particulièrement sur des questions touchant à la vie sociale et aux comportements individuels.


Néanmoins, les effets négatifs du tabac et des puffs sur la santé et les performances sportives justifient pleinement ces mesures. La cigarette traditionnelle nuit gravement à l’oxygénation musculaire, réduit l’endurance et ralentit la récupération, tandis que les puffs, bien que perçues comme moins nocives, irritent les voies respiratoires et perturbent les capacités explosives et la régularité des efforts. Ces substances sont incompatibles avec l’exigence de performance et le bien-être des athlètes. 


Si cette mesure peut être perçue comme une contrainte, elle reflète aussi une évolution nécessaire pour que les terrains de sport restent des lieux d’inspiration, d’exemplarité et de protection des générations futures. Le défi réside désormais dans l’équilibre entre respect des libertés et promotion de la santé publique.

1 Comment


renevansteenhoven3
Jan 21

Je pense que plûtôt de défendre de ne plus fumer a certain endroits n'est pas la solution les responsables pollitique devrais prendrent leurs responsabilitéen interdisant la fabrication et l'interdiction de vendre des cigarettes et tout ses dérivés alors kla ce serait vraiment un acte responsable

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