Rein Van Eijk : Un nouveau défi pour un bâtisseur de projets
- Loïc

- 24 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 mars
Depuis le 1er février 2025, Rein van Eijk est officiellement le sélectionneur des Red Panthers, l’équipe nationale féminine belge de hockey sur gazon. Pour beaucoup, ce nom n’est peut-être pas encore familier, mais dans le monde du hockey international, il s’est taillé une solide réputation au fil des années. Entre son expérience en Allemagne, son passage en Inde et sa philosophie du jeu, Van Eijk incarne une nouvelle ère pour le hockey féminin belge.

Né en 1988 à Eindhoven, aux Pays-Bas, Rein van Eijk a rapidement su qu’il voulait faire carrière dans le coaching. Après avoir évolué comme joueur aux Pays-Bas, il s’est rapidement tourné vers l’encadrement technique. Il a débuté sa carrière en encadrant plusieurs équipes néerlandaises avant de s’exporter en Allemagne, où il a passé plus de sept ans.
En Allemagne, van Eijk a occupé plusieurs rôles de premier plan. Il a été entraîneur principal des U21 allemands, menant l’équipe à un titre de champion du monde en 2023. Il a également dirigé l’équipe masculine du Berliner HC et a été assistant coach de l’équipe nationale allemande de hockey en salle, avec laquelle il a décroché l’Euro Indoor en 2024. Ces expériences lui ont permis de développer une approche méthodique et pragmatique du coaching, combinant exigence technique et approche humaine.
Mais c’est en Inde, lors de son passage en Hockey India League avec les Tamil Nadu Dragons, que Van Eijk a véritablement forgé sa philosophie du jeu. En travaillant avec un effectif où 14 langues différentes étaient parlées, il a pris conscience d’une réalité qui allait marquer sa manière de coacher :
« Hockey Is A Language »

Cette expérience multiculturelle a renforcé sa capacité à adapter ses méthodes, à construire des équipes autour de valeurs communes et à trouver des moyens de communication universels sur le terrain.
Une philosophie tournée vers l’humain
Contrairement aux entraîneurs purement axés sur la tactique, Van Eijk met l’accent sur la connexion humaine. Il considère que le succès d’une équipe ne repose pas uniquement sur des schémas de jeu bien huilés, mais avant tout sur la curiosité, l’empathie et la confiance mutuelle. Cette approche s’est révélée particulièrement efficace dans des contextes où les différences culturelles et linguistiques pouvaient être des freins à la performance collective.
Il n’hésite pas non plus à bousculer les standards. En Inde, il a dû composer avec une culture où les joueurs indiens étaient habitués à un coaching autoritaire, alors que les joueurs occidentaux privilégiaient davantage l’autonomie et la réflexion individuelle. En trouvant un équilibre entre ces deux visions, il a prouvé sa capacité à fédérer un groupe hétérogène et à en tirer le meilleur.

Un nouveau challenge avec les Red Panthers
Jusqu’ici, Rein Van Eijk a majoritairement travaillé avec des équipes masculines. Prendre en charge une équipe nationale féminine représente donc un défi inédit pour lui. Toutefois, il ne voit pas cela comme un obstacle, mais plutôt comme une opportunité d’apporter son expertise à un projet ambitieux.
Les Red Panthers sont aujourd’hui une équipe en pleine ascension. Classées parmi les meilleures nations mondiales, elles ambitionnent de s’imposer durablement dans le top 5 et de viser les médailles lors des grandes compétitions à venir, notamment l’Euro 2025 à Mönchengladbach et la Coupe du Monde 2026, co-organisée par la Belgique et les Pays-Bas.
Avec un staff renforcé, composé notamment de Jeroen Baart en tant que T2 et de l’ancien capitaine des Red Lions Thomas Briels en T3, Van Eijk aura toutes les cartes en main pour insuffler une dynamique positive au sein du groupe.

L’histoire de Rein Van Eijk avec les Red Panthers ne fait que commencer, mais une chose est sûre : il ne s’agit pas d’un entraîneur ordinaire. Son parcours atypique, sa capacité à construire des équipes solides et son regard novateur sur le jeu en font un atout de taille pour la Belgique. Il reste désormais à voir comment il parviendra à transposer ses succès passés sur la scène féminine internationale.





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